Pourquoi Jonathann Daval sera confronté à sa belle-famille devant le tribunal de Besançon, ce mercredi
Jonathann Daval sera de retour devant la justice, mercredi 10 avril. Il est mis en cause pour dénonciations calomnieuses, quand, en 2017, il a accusé Grégory Gay, le frère d'Alexia, d'avoir étranglé sa sœur avec la complicité de sa famille.
Jonathann Daval est cité à comparaître par sa belle-famille pour dénonciations calomnieuses, au tribunal de Besançon, mercredi 10 avril. "On reproche à Jonathann Daval ses mensonges, pendant six mois, lorsqu’il a accusé Grégory Gay d’avoir étranglé Alexia avec la complicité de sa famille" rappelle Jean-Hubert Portejoie, un des avocats des plaignants.
Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, parents d’Alexia que leur ancien gendre a tuée, leur fille Stéphanie et son mari Grégory Gay, seront sur les bancs des parties civiles.
Jonathann Daval, a reconnu être l’auteur du meurtre de sa femme lors de l’instruction, après avoir montré le visage d’un veuf éploré pendant trois mois en pleine vague #MeToo. Il s’était rétracté à la surprise générale le 27 juin 2018 lors d’une audition. Il avait alors affirmé que son beau-frère avait étranglé Alexia au domicile des parents, en tentant de la maîtriser lors d’une crise d’hystérie, et que la famille avait passé "un pacte secret pour étouffer l’affaire".
Nouveaux aveux le 7 décembre 2018C’est finalement le 7 décembre 2018, qu’il avait reconnu avoir menti. Grégory Gay, principal plaignant mercredi, "a été traumatisé par ces accusations mensongères", estime son avocat, Me Portejoie. Son client avait déposé une plainte pour "dénonciations calomnieuses" dès 2018, mais le parquet l’avait classée sans suite, d’où cette citation à comparaître directement devant le tribunal correctionnel.
Le prévenu encourt cinq ans de prison, mais sa peine sera de toute façon confondue avec sa condamnation pour meurtre. Sa belle-famille demande 60.000 euros de dommages et intérêts, dont 30.000 euros pour Grégory Gay, 10.000 euros pour la sœur d’Alexia et 10.000 euros pour chacun des parents.
Avec AFP