Budget, mobilité, aide au BAFA... six points à retenir du conseil de Hautes Terres co

Lors de son dernier conseil, à Murat, hautes Terres communauté a voté son budget annoncé sous le signe de l'investissement. Bais aussi d'autres délibérations importantes.

Le budget

Ce budget, le président Didier Achalme l’a résumé comme « empreint de bon sens. Nous pouvons nous féliciter de parvenir à dégager un excédent de fonctionnement, et de le reporter dans notre section de fonctionnement. Car on peut toujours se vanter d’épargner, mais une collectivité n’est pas une banque : elle doit investir. C’est ce qu’on fait, et c’est un soutien primordial à l’économie locale. En plus, je tiens à rappeler qu’on dit ce qu’on fait, et qu’on fait ce qu’on dit : le plan vélo, le projet buron, l’aide à l’habitat, le soutien au petit patrimoine, tout cela avance. On doit désormais développer notre politique tourisme et montagne, car il faut savoir que 6 nouveaux arrivants sur 10 découvrent le territoire par le tourisme. En tout, nous engagerons 9 millions d’euros de dépenses d’équipement, tous nos voisins ne peuvent pas s’en targuer. Avec une seule opération nouvelle, mais elle est de taille, c’est la préparation du transfert de la compétence eau et assainissement (pour 1,5 million d’euros, ndlr). Je noterai aussi que suite à l’augmentation de la taxe, notre budget ordures ménagères est soulagé, on n’aura donc pas à l’augmenter de nouveau. Enfin, on va travailler à un pacte financier, dont la priorité sera de maintenir la capacité d’investissement. »

Après l’autopartage (voir notre édition du 6 avril) Hautes Terres se lance dans la location de vélos électriques. « C’est un peu différent de ce qu’on faisait auparavant, puisqu’on sera sur des VTC et non des VTT, a expliqué Éric Viala, vice-président en charge de la mobilité. L’idée, c’est de permettre aux résidents, principaux ou secondaires, de tester cette alternative à la voiture, sur une durée longue, d’un mois. Pour se rendre compte que c’est possible, moi-même je le fais. Et on confie la location à un prestataire local. » Les vélos seront à louer à Allanche, Murat Massiac et Neussargues, pour 69 € par mois. Début le 2 mai. 

 « L’idée, a résumé Éric Viala, c’est de proposer un service renforcé par rapport à ce qui existait déjà, qui consistait à, une fois par semaine, amener les gens au marché. Là, on est dans un service sectorisé, avec trois zones, Allanche, Murat et Massiac. Qui fonctionnera tous les matins du lundi au vendredi, et les mercredis après-midi, mais aussi pendant les vacances de la zone A. Sans notion de circuit. Mais limité à 10 allers-retours par an, sauf pour les moins de 12 ans, pour eux ce sera illimité et gratuit. » « C’est un vrai choix politique, qui pèsera sur nos finances, complétait Didier Achalme, soit 160.000 € par an. Mais cela répond à un besoin de notre population. » Le tarif sera de 4,50 € l’aller, 6 € l’aller-retour, avec des tarifs réduits pour les jeunes, les résidents d’Ehpad et les bénéficiaires de minima sociaux. Le maire de Charmensac, Christophe Soulier, a demandé « pourquoi se limiter à 10 allers-retours ? Certaines personnes les auront épuisés mi-février. Et pourquoi 12 ans ? Le mercredi après-midi, il servira à des collégiens, pour se rendre à l’UNSS par exemple, on pourrait lever le plafond à 15 ans, ça aiderait les jeunes de nos campagnes. » « Pour la limite de voyages, c’est une question de budget, pour ne pas l’exploser, lui a répondu Didier Achalme. Mais après un premier bilan, on pourra réfléchir à le faire évoluer, selon le coût ». « Et pour les jeunes, on peut l’étudier, reprenait Éric Viala, mais j’ai peur qu’on dénature le service, que ce soit une sorte de taxi, ce qui n’est pas son objet premier. » 

Le bilan de cette première année « est positif, et dépasse nos objectifs, a apprécié Didier Achalme. 19 communes en ont profité, 1,4 million d’euros a été injecté pour nos entreprises, c’est essentiel. Maintenant, c’est un dispositif jeune, et on doit s’adapter par rapport à ce qu’on a constaté. En s’ouvrant au financement des travaux lourds, des façades dans certaines rues, des toitures. » 

« Nous avons du mal à recruter du personnel pour nos accueils de loisirs sans hébergement, a expliqué Eric Job, vice-président en charge de la jeunesse. Il nous faut donc prendre une mesure incitative, en finançant le reste à charge des jeunes qui passent le BAFA de 300 à 500 €. Sachant qu’on ne s’adressera qu’aux jeunes du territoire, et qu’en contrepartie, ils devront travailler six semaines dans nos centres. 

Hautes Terres va investir 6.000 € pour la mise en place d’une signalétique pastorale, afin de prévenir les randonneurs d’éventuels conflits d’usage avec les locaux ou les troupeaux. Le tour des vaches rouges, les espaces naturels sensibles, les futurs parcours reliant les burons en chantier et les estives collectives seront fléchés. 

Yann Bayssat