"Le plus gros chantier" de l'Agglomération d'Aurillac s'est conclu à Souleyrie
L’Agglomération du bassin d’Aurillac (Caba) a inauguré, ce vendredi 12 avril, la station d’épuration de Souleyrie, sur la commune d’Arpajon-sur-Cère. Sa réhabilitation a nécessité un investissement de 41,5 millions d’euros pour augmenter sa capacité hydraulique.
À la tribune improvisée, sur le perron du bâtiment administratif de la station d’épuration de Souleyrie, les élus se sont succédé, vendredi 12 juin, pour se féliciter de la fin d’un projet qui s’élève à 41,5 millions d’euros. « Le plus gros chantier porté par la Caba », comme l’a rappelé Isabelle Lantuejoul, maire d’Arpajon-sur-Cère.
Les travaux, débutés au début de l’année 2021, se sont achevés à la fin de l’année 2023. Ils ont surtout permis d’augmenter la capacité de l’édifice de 12.000 à 30.000 m³ d’eau. Ainsi, avant les travaux, sa charge organique était de 40.000 équivalents habitants, selon la terminologie employée. Désormais, elle s’élève à 56.000 équivalents habitants.
Stocker l'eau en période de crue« Les travaux étaient d’une importance capitale, notamment pour absorber les surplus d’eau lors des périodes de crue », a expliqué Isabelle Lantuejoul. « Un bassin de stockage et de restitution de 10.000 m³ a été construit pour stocker l’eau lors des fortes précipitations avant de la réinjecter une fois la pluie passée », détaillait Hubert Blanchard, responsable du service grand cycle de l’eau à la Caba.
Un à un, les élus présents ont salué cet investissement qui permet à l’Agglomération de faire face plus sereinement aux sécheresses récurrentes avec une ressource en quantité et en qualité grâce à cette installation. Guillaume Choisy, le directeur de l’Agence de l’eau Adour-Garonne, qui a participé au financement des travaux à hauteur de 20,3 millions d’euros, a lui souligné l’impact sur l’ensemble des cours d’eau. « C’est un enjeu pour vous et pour tous ceux qui se trouvent en aval », a-t-il insisté.
Valorisation énergétiqueMais, les travaux n’ont pas seulement permis d’augmenter la capacité hydraulique de la station d’épuration : un méthaniseur a été construit et l’incinérateur rénové pour valoriser la boue produite par le processus de traitement de l’eau.
« Une station qui marche est une station qui génère de la boue », a illustré Hubert Blanchard. Celle-ci est d’abord méthanisée pour permettre l’extraction de biogaz et de biométhane, directement injecté dans le réseau de gaz de ville situé en bordure de la station. Selon les premières estimations de la Caba, ce méthaniseur produit 2,5 MWh par an et 350.000 € de recettes annuelles même si Pierre Mathonier, président, précise qu’un travail de commercialisation doit être mené pour augmenter cette production.
Dernière étape de valorisation, l’incinérateur permet de produire de la chaleur qui est acheminé vers le centre aquatique mais aussi vers le méthaniseur, directement sur la station d’épuration.
Mathieu Brosseau