La boutique en ligne d'Emmaüs dénonce la "concurrence déloyale" d'Amazon et des sites chinois
Label Emmaüs pointe du doigt les pratiques du géant américain et d'autres sites chinois, ce lundi 15 avril.
La boutique en ligne de seconde main de l'association fondée par l'Abbé Pierre, dénonce ce lundi la "concurrence déloyale" des géants du commerce en ligne, particulièrement sur le secteur du livre.
La marketplace solidaire souffre de plus en plus des pratiques commerciales des géants du numérique tels qu'Amazon.
Toutefois, Amazon n'est pas le seul site à être pointé du doigt. Label Emmaüs s'attaque aussi aux sites chinois Shein, Temu et AliExpress.
Si Label Emmaüs n'attire plus autant qu'avant, c'est à cause des stratégies "délétères" de ces plateformes, selon sa directrice Maud Sarda. Elle déplore une publicité "incessante", des "livraisons toujours plus rapides" et des prix tirés vers le bas.
Loi contre la fast-fashion : "une belle piste""Depuis un an ou deux, ça commence à être vraiment compliqué de survivre", a-t-elle confié à l'AFP. Selon la fondatrice de Label Emmaüs, les visites ont chuté de 20% lors des premiers mois de 2024, par rapport à la même période en 2023.
Une proposition de loi a été adoptée, en mars, pour rendre la fast-fashion moins attractive. Des pénalités financières ainsi que des interdictions de faire de la publicité devraient être mises en place. Le Sénat doit d'abord se prononcer sur ce texte. Selon Maud Sarda, il s'agit d'une "belle piste". Elle réclame par ailleurs des lois pour "empêcher Shein de proposer 8 000 nouveaux produits par jour" ou "Amazon de proposer la livraison gratuite".
En outre, Label Emmaüs, qui tire un tiers de ses revenus de la revente de livres et en collecte plus de 20 millions par an, appelle aussi à "favoriser la circulation solidaire du livre au lieu de sa destruction".