Aurillac domine Béziers de la tête et des épaules et se donne de l'air : "On a été transcendés par l'envie de bien faire"

Auteur d'un match parfaitement entamé, très bien maîtrisé et finalement dominé de la tête et des épaules contre Béziers, Aurillac s'est logiquement imposé 27-7 face au 3e, vendredi 19 avril à Jean-Alric, offrant un visage totalement opposé à celui vu à Grenoble. Le Stade se donne au passage un grand bol d'air en vue du maintien.

Mathieu Lescure (entraîneur adjoint du Stade Aurillacois) : 

« On avait essayé de centrer la semaine sur le côté affectif et l’importance du match, leur faire prendre conscience qu’on joue pour prendre du plaisir, vivre des moments de partage. Les 20 dernières minutes, on a vécu des choses. On avait cette impression que pas grand-chose pouvait nous arriver, les garçons étaient partout. Dans l’état d’esprit et l’envie de bien faire, c’était un match très abouti. Sur la touche, le plan a pas trop mal marché. Sur la partie mêlée, c’était une belle surprise. (Tim Daniel) a fait une prestation à la hauteur du joueur qu’il est. Je suis très content pour lui. Ce soir, il a fait le job. » 

« C’était un match avec beaucoup d’enjeu, de pression et de stress et ça fait sortir un match comme ça. Cela fait du bien. Le discours de la semaine était de prendre conscience qu’il y’a un risque, que si on perdait ce match on mettait notre futur en danger. Ça fait deux semaines qu’on a fait plus de séances de touches et mêlées. Si on n’a pas les ballons, on ne peut rien faire. On a beaucoup travaillé sur la vidéo, on a mis des choses simples en place. (...) Je pense qu’on doit prendre conscience qu’on est capables de faire des trucs extraordinaires mais qu’il ne faut pas avoir le couteau sous la gorge pour le faire.  » 

« Les dix dernières, c’était vraiment le mental. Il fallait le faire, assumer le job jusqu’au bout. On avait décidé de faire un gros match, on a relevé le défi. On a été des magiciens. C’est notre match référence. Si on peut gratter deux, trois places d’ici la fin. Là-bas le score avait été très lourd. On a été transcendé par l‘envie de bien faire. On s’est régalé, il fallait qu’on se lâche. 35 ans, jouer 70 minutes, je me suis régalé. On a eu un passage à vide, le match à Rouen nous a fait mal à la tête. On a su faire le dos rond et travailler. La prestation de ce soir montre les choses qu’on a pu gommer sur les dernières semaines.  » 

Jean-Paul Cohade