Malgré les travaux, la saison a redémarré avec dynamisme aux Grands Thermes de La Bourboule
La saison du thermalisme a redémarré. Les stations du Puy-de-Dôme n’hésitent pas à se renouveler et proposer des séjours toujours plus personnalisés aux curistes. Comme à La Bourboule, où le pharaonique chantier de rénovation des Grands Thermes se conjugue avec un accueil continu des patients.
Sans les échafaudages extérieurs, on pourrait penser qu’une saison comme les autres vient de démarrer du côté des Grands Thermes de La Bourboule. Car, même si l’entrée se fait, pour l’instant, par un petit passage le long de la façade et non plus par la vaste porte en verre cernée de dorures, le curiste a toute sa place pour pratiquer des soins pour les voies respiratoires ou la dermatologie. "Il y a des zones réservées aux travaux et des zones aux curistes. Tout est complètement hermétique", certifie François Constantin, maire de La Bourboule.
Ouvrir malgré le chantierLe choix du gestionnaire, dès le lancement de la vaste rénovation des Grands Thermes (13 M€ de budget), a été de continuer à recevoir des patients à mesure que les travaux avancent. "On aurait pu fermer durant un an et tout rénover d’un coup. C’était plus simple et moins onéreux. Sauf que, notamment pour continuer à assurer le développement économique local, nous avons pris une autre décision stratégique", insiste le premier magistrat.
Alors, avant la réouverture de l’établissement thermal le 8 avril dernier, les équipes ont réalisé un gros travail pour regrouper les trois zones (enfant, adulte, prémium) dans un seul et même espace. Puis, après avoir convenu d’un ambitieux accord salarial afin d’annualiser le temps de travail et "mettre le personnel en face de l’activité", les employés ont pris le soin de contacter individuellement chaque curiste pour les informer de la situation, des changements, voire les diriger vers d’autres établissements.
"On a échangé avec nos anciens patients pour leur faire part des conditions d’accueil. Si on sentait qu’ils n’allaient pas être à l’aise, on leur demandait de reporter leur venue à la saison prochaine. Nous avons même orienté les nouveaux curistes post-cancer, vers des confrères, pour ne pas créer de déceptions"
Le nettoyage, une prioritéDes quotas d’accueil ont aussi été mis en place afin de recevoir "moins de monde, mais mieux".Les Grands Thermes sont actuellement en travaux.
Pour assurer un état sanitaire optimum, une attention toute particulière a, par ailleurs, été portée sur le nettoyage de la zone dédiée aux curistes. "Le personnel a intégré les lieux un mois plus tôt afin d‘assainir au maximum. Nous avons aussi densifié nos heures d’entretien pour lutter contre la poussière et assurer une qualité de confort à nos patients", détaille le responsable.
La tradition d’accueil de la station familiale, qui a reçu 2.800 curistes en 2023, et qui ne cesse de progresser ces dernières années (+18 % de patients l’an denier, une des plus importantes progressions de l’Hexagone), a plus que jamais été respectée. "Par exemple, nous avons doublé tous nos postes de soins pour faire en sorte de mieux prendre en considération les curistes. Nous disposons aussi d’une personne dédiée à la relation client", affirme le directeur.
Un début de saison au-delà des attentesToutes ces attentions permettent aux Grands Thermes de La Bourboule, malgré des conditions d’accueil inédites, de connaître un début de saison dynamique. "Les curistes sont là et les réservations sont très bonnes", se satisfait le maire. "C’est assez surprenant, concède le directeur. D’autant plus que nous avons un taux de primo-curistes plus important que d’habitude. "Le chantier va se poursuivre jusqu'en mai 2025.
Cette année très particulière avec ses nombreuses contraintes laissera place, au printemps 2025, à un établissement entièrement rénové. Un lieu entre modernité et tradition où les patients pourront facilement reprendre leurs marques. Et continuer à goûter à l’ambiance familiale des Grands Thermes de La Bourboule.
Jean-Baptiste Botella