Non impliqué au Sommet sur la Souveraineté alimentaire de Dakar : Cicodev exprime ses réserves
«Les organisations de la société civile qui œuvrent quotidiennement pour l’accès à la souveraineté alimentaire au Sénégal, n’ont pas été consultées et impliquées dans le processus de préparation du Sommet sur la souveraineté alimentaire, qui se tient à Dakar du 25 au 27 janvier 2023».
Co-organisé par le Sénégal et la Banque africaine de développement (Bad) pour «libérer le potentiel de production alimentaire», il vise à promouvoir, entre autres, de nouvelles variétés de semences adaptées aux changements climatiques, avec des accords concrets de la BAD, dans la continuité de sa stratégie intitulée «Nourrir l’Afrique» lancée en 2015.
Au Sénégal, l’enjeu, selon le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rurale et de la Souveraineté alimentaire, est de nourrir plus, et nourrir mieux, «sans changer ce que l’on mange, et mettre des stratégies qui nous permettront dans les cinq prochaines années d’être autosuffisants pour certaines productions, et pour d’autres, avoir de bons niveaux de production».
Cicodev se préoccupe de ce besoin d’augmenter la productivité. «De réelles menaces pèsent en effet sur les exploitations familiales. Car, la productivité engendre un besoin accru de surfaces agricoles disponibles, pouvant conduire à des accaparements des terres de petits producteurs, leur empêchant de satisfaire des besoins essentiels».
Dans le communiqué, Cicodev note qu’«au cours des dix dernières années, d’importantes étendues de terres ont été accaparées en Afrique par des intérêts agro-industriels». Parmi les technologies de l’Agriculture intelligente face au climat (AIC) promues lors du Sommet de Dakar II, figure le maïs économe en eau et intelligent face au climat, qui est soutenu par le programme. La promotion des techniques et les pratiques de l’agriculture industrielle, au détriment des pratiques endogènes agro-écologiques qui sont la base d’une souveraineté alimentaire agro-écologique, remet au gout du jour la question de l’incohérence des politiques alimentaires du Sénégal.
Face à ces manquements, Cicodev demande à l’Etat de revenir sur la promulgation de la loi sur la biosécurité, promouvoir l’agroécologie, en lui accordant des ressources adéquates dans la finance climatique et de mettre fin à l’accaparement des terres. Cicodev appelle aussi l’Etat à rejeter les approches basées sur l'AIC qui renforcent les grandes entreprises semencières et agro-industrielles et soutenir les initiatives des agriculteurs africains et organisations qui luttent pour la souveraineté alimentaire et l'agroécologie.
Sud Quotidien
Co-organisé par le Sénégal et la Banque africaine de développement (Bad) pour «libérer le potentiel de production alimentaire», il vise à promouvoir, entre autres, de nouvelles variétés de semences adaptées aux changements climatiques, avec des accords concrets de la BAD, dans la continuité de sa stratégie intitulée «Nourrir l’Afrique» lancée en 2015.
Au Sénégal, l’enjeu, selon le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rurale et de la Souveraineté alimentaire, est de nourrir plus, et nourrir mieux, «sans changer ce que l’on mange, et mettre des stratégies qui nous permettront dans les cinq prochaines années d’être autosuffisants pour certaines productions, et pour d’autres, avoir de bons niveaux de production».
Cicodev se préoccupe de ce besoin d’augmenter la productivité. «De réelles menaces pèsent en effet sur les exploitations familiales. Car, la productivité engendre un besoin accru de surfaces agricoles disponibles, pouvant conduire à des accaparements des terres de petits producteurs, leur empêchant de satisfaire des besoins essentiels».
Dans le communiqué, Cicodev note qu’«au cours des dix dernières années, d’importantes étendues de terres ont été accaparées en Afrique par des intérêts agro-industriels». Parmi les technologies de l’Agriculture intelligente face au climat (AIC) promues lors du Sommet de Dakar II, figure le maïs économe en eau et intelligent face au climat, qui est soutenu par le programme. La promotion des techniques et les pratiques de l’agriculture industrielle, au détriment des pratiques endogènes agro-écologiques qui sont la base d’une souveraineté alimentaire agro-écologique, remet au gout du jour la question de l’incohérence des politiques alimentaires du Sénégal.
Face à ces manquements, Cicodev demande à l’Etat de revenir sur la promulgation de la loi sur la biosécurité, promouvoir l’agroécologie, en lui accordant des ressources adéquates dans la finance climatique et de mettre fin à l’accaparement des terres. Cicodev appelle aussi l’Etat à rejeter les approches basées sur l'AIC qui renforcent les grandes entreprises semencières et agro-industrielles et soutenir les initiatives des agriculteurs africains et organisations qui luttent pour la souveraineté alimentaire et l'agroécologie.
Sud Quotidien