Pourparlers sur l'Ukraine : le chancelier allemand annonce qu'il se rendra "bientôt" à Moscou
Le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé mercredi soir qu'il se rendrait "bientôt" à Moscou pour des entretiens avec le président russe Vladimir Poutine pour tenter de désamorcer la crise autour de l'Ukraine.
"Je vais me rendre à présent aux Etats-Unis", le 7 février où une rencontre avec le président Joe Biden est programmée, "et je vais aussi prochainement aller à Moscou pour des entretiens" concernant la crise russo-ukrainienne, a déclaré M. Scholz sur la chaîne de télévision publique ZDF.
Il n'a pas donné de date précise mais assuré qu'un "rendez-vous est fixé et qu'il aura lieu bientôt".
"Il faut qu'il y ait une politique coordonnée en ce qui concerne l'UE et l'Otan" sur le sujet, a insisté le dirigeant social-démocrate.
"La situation est très sérieuse et on ne peut ignorer qu'un grand nombre de soldats sont massés à la frontière ukrainienne, c'est tout ce qui rend possible une telle intervention militaire" de la Russie contre l'Ukraine, a encore jugé M. Scholz.
Le chef du gouvernement allemand a réfuté les critiques croissantes visant l'Allemagne, accusée de se montrer trop conciliante à l'égard du Kremlin en refusant notamment de livrer des armes à l'Ukraine.
Il a réitéré que la Russie paierait "un prix très élevé" en cas d'agression. "Nos alliés savent très bien ce que nous apportons", a-t-il dit, l'Allemagne est le pays "qui a fourni l'aide la plus importante à l'Ukraine ces dernières années avec près de deux milliards d'euros" de soutien économique.
M. Scholz a aussi assuré ne pas se faire influencer par son prédécesseur social-démocrate à la chancellerie, Gerhard Schröder (1998-2005), aujourd'hui l'un des dirigeants du gazoduc controversé germano-russe Nord Stream II et ardent défenseur des positions du Kremlin dans la crise ukrainienne.
"Je ne lui ai pas demandé conseil et il ne m'en a pas non plus donné", a-t-il assuré."
Les Occidentaux accusent Moscou depuis fin 2021 d'avoir massé des dizaines de milliers de soldats aux frontières de l'Ukraine en vue d'une potentielle invasion.
La Russie dément toute velléité en ce sens, affirmant vouloir seulement garantir sa sécurité.