A la foire primée de la truffe 2023 de Chartrier-Ferrière, le diamant noir mérite bien son surnom
Malgré une récolte 2022-23 amoindrie pour cause d’été trop sec, cinq kilos de truffe étaient à vendre sur le marché de Chartrier-Ferrière, en Corrèze, avec des prix plutôt élevés.
Avec la sévère sécheresse de l'été 2022, la truffe reste un condiment encore plus confidentiel que d’ordinaire. Mais elle reste un produit de luxe, comme l’ont confirmé les cours enregistrés, dimanche 5 février 2023, sur le Causse corrézien : un euro le gramme, soit 1.000 euros le kilo. L’avantage, c’est que ça fait des comptes ronds.
Au total, cinq kilos de truffes se sont retrouvés sur ce rendez-vous, le 19e du nom. « C’est bien pour un marché local », a commenté ce membre du comité de contrôle, juste avant l’ouverture du marché, à 10 heures, au son de la cloche.
La brumale, vendue deux fois moins chèreRégional de l’étape, Stéphane Foissac n’a eu aucun mal à écouler sa production : en moins de dix minutes, les quelque 1,5 kg de truffes ont changé de mains. « Les producteurs qui n’en ont pas eu en début de saison se rattrapent un peu, a estimé ce trufficulteur. Peut-être grâce au froid et aux pluies de ces dernières semaines ». La truffe reste toujours aussi imprévisible.
Huit vendeurs étaient présents hier, dont quelques-uns venus de Dordogne. Celles et ceux qui souhaitaient se faire plaisir à moindre coût se sont rabattus sur la « brumale », des truffes plus petites et moins nervurées et qui, selon les amateurs, dégagent une saveur de sous-bois. Elles étaient annoncées entre 450 et 500 € le kg.
Comment la culture de la truffe est de mieux en mieux maîtrisée en Corrèze
Eric Porte